Communauté

Société des amis : 100 ans d’actions en faveur de l’Université de Strasbourg

Aujourd’hui centenaire, la Société des amis des universités de l’académie de Strasbourg vise à faire connaître, aimer et rendre attractive l’Université de Strasbourg, à travers des actions concrètes. Zoom sur quatre d’entre elles, pas forcément toutes connues du grand public universitaire.

Mise en valeur du patrimoine universitaire : la statue de Ramsès

La Société des amis des universités de l’académie de Strasbourg célébrait son centenaire en 2020. A cette occasion, ses membres – 270 personnes privées, quinze entreprises et collectivités – ont décidé d’offrir l’installation de l’illumination de l’emblématique statue de Ramsès II, afin de valoriser encore davantage l’emblématique hôte minéral de l’aula du Palais universitaire.

Découverte par l’égyptologue strasbourgeois Pierre Montet en 1938, la statue y trône en majesté depuis cette date (à l'exception d'une période d'une trentaine d'années, des années 1960 à 1991, durant laquelle elle accueillait les visiteurs à l'entrée de l'Institut d'archéologie). Soit deux petites décennies de moins que la Société des amis, fondée en 1920. Son premier président, Raymond Poincaré, eut lors de son discours d’inauguration ces mots restés fameux : « Si puissante que soit une maison, elle n’a jamais trop d’amis ».

Participer au rayonnement : l’aide à la création du Réseau Alumni

Créée en 1920 pour accompagner le développement et le rayonnement de l’Université de Strasbourg redevenue française, la Société des amis poursuit encore aujourd’hui cette ambition. C’est ainsi qu’elle s’est naturellement associée à la création du Réseau Alumni, elle-même comptant dans ses rangs plusieurs diplômés de l’Université de Strasbourg. L’idée n’est pas nouvelle : elle a germé dès les lendemains de la Libération. Grâce au soutien financier de la société, permettant la création de deux postes pour constituer un fichier d’anciens étudiants, le réseau est officiellement lancé en octobre 2012. Une première pour une université française.

Concourir à l’attractivité internationale : le logement des chercheurs étrangers

Le besoin d’une infrastructure dédiée à l’accueil des chercheurs étrangers de passage à Strasbourg se fait ressentir dès le début des années 1980. Après plusieurs rebondissements, il est finalement décidé que ce sera la vocation de la résidence Arconati-Visconti, située boulevard d’Anvers, laissée libre par le déménagement de ses précédents occupants, le Bureau d’économie théorique et appliquée (Beta) et la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg), en 1998. L’histoire de ce bâtiment est intéressante à plus d’un titre : en 1920, année même de sa création, la Société des amis acquiert ce bâtiment grâce à un don de la marquise Arconati-Visconti. Sensibilisée à l’importance de la recherche  sismographique par Raymond Poicaré, la « bonne fée » offre ainsi de nouveaux locaux au service de sismologie, dépendant de l’Institut de physique du globe de Strasbourg, menacé dans sa survie même car sous le coup d’une expulsion.

Inaugurée en novembre 2000, la résidence, composée de 26 logements et qui porte toujours le nom de sa généreuse donatrice, consacre la dimension internationale de l’Université de Strasbourg.

Encourager l’excellence de la recherche : les remises de prix

L’un des moyens d’action privilégiés de la Société des amis est le soutien au travail de jeunes chercheurs prometteurs, mais aussi de jeunes diplômés ne se destinant pas forcément à la recherche. Cela se manifeste en particulier à travers la participation au financement de nombreux prix. Parmi ceux encore décernés aujourd’hui : les prix de la Faculté de droit, les prix de thèse (co-financés grâce au parrainage d’entreprises, d’institutions et de particuliers), les prix de master des facultés, de l’Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees) et de l’Ecole de management, les prix d’éthique. Depuis 2008, la société décerne un prix de l’éducation à un ou une élève de lycée particulièrement méritant. Cet élargissement des prix au-delà des seuls travaux de recherche a notamment été impulsé par Claude Rousset, dernier président en date, depuis 2016, de la société.

En 2020, 20 prix ont été remis à autant d’étudiants de l’université.

E. C.

 

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